Réponse au philisophes matérialistes (I)

Mar 12, 2019 par

Pr. Yacoub Doucouré

Introduction

Ce texte est surtout une réponse à la pensée philosophique matérialiste qui s’appuie sur le monde matériel, visible et physique pour porter un jugement sur ce qui est convenu d’appeler ici le créateur. Vous constaterez, peut-être avec stupéfaction, que nous utilisons le concept « premier moteur, ou ce qui est éternellement antérieur » à la place de Dieu. En effet, nous avons voulu parler dans un autre langage que religieux car nous nous adressons aux philosophes dans leur propre langage. Nous avisons donc nos lecteurs sur le caractère insolite de ce document qui reste susceptible aux critiques et suggestions. Nous utilisons le raisonnement rationnel pour convaincre.

Ce document n’est pas une campagne contre les non-croyants mais plutôt un débat d’idées. Il prend en compte certaines connaissances philosophiques encore enseignées dans les lycées et universités.

Le constat est que l’enseignement de la philosophie dans nos lycées privilégie les penseurs matérialistes.[1] Il est certes enseigné une philosophie dite « religieuse » qui concerne les auteurs du Moyen-âge et qui sont en nombre restreint par rapport aux autres. Et d’ailleurs cette philosophie médiévale est enseignée avec une certaine idée d’obscurantisme qu’on lui prête. Il s’agit bien sûr de la religion chrétienne qui avait maille à partir avec la pensée libre. En ce qui concerne les élèves, immatures pour la plupart à cet âge, il n’est point question de pousser l’exercice intellectuel à un niveau plus élevé pour trouver des réponses à des thèses matérialistes qui les avaient séduits puis convaincus.

Notre entreprise, dans ce modeste document, consiste à donner une réponse aux idées matérialistes qui infirment l’existence d’un créateur. Pour cela, nous avons décidé d’accrocher momentanément notre manteau de prédicateur et de nous mettre dans la toge des philosophes eux-mêmes pour mieux animer le débat d’idées.

  1. I. Le positionnement du débat : Matérialisme / Idéalisme

La philosophie fut l’une des toutes premières sciences à s’intéresser aux phénomènes de la nature : le ciel, la terre, la lune, le vent, la pluie, la chaleur, la lumière, le temps et l’espace. Nul doute que la philosophie est plutôt une recherche qu’une possession de savoir achever. Cette recherche suppose un travail de réflexion, c’est-à-dire une sorte de mouvement de retour sur soi-même, un esprit qui doute, qui recule et qui remet en question les connaissances antérieures. Par ce travail, nous nous inscrivons dans cette tradition de remise en question philosophique.

Depuis l’Antiquité grecque, des philosophes comme Démocrite, Pythagore, Socrate, Platon, Aristote ont honoré cette exigence de leurs œuvres. Cette Antiquité fut une période d’effervescence culturelle où la pensée libre n’était entravée par aucune forme d’obscurantisme. Puis vint le Moyen-âge qui se caractérise par la domination presque absolue de la religion chrétienne. Cette époque consacre une philosophie dite religieuse comme saint Thomas d’Aquin, saint Augustin, Avicenne (Ibn Sina), Averroès (Ibn Rushd), etc.

L’avènement de la renaissance mit fin à l’obscurantisme médiéval ; mais c’est surtout le Siècle des Lumières qui marquera une certaine stabilité. Cette période correspond à la Révolution Française, mais aussi à d’immenses progrès de la science. Considéré comme le siècle de la croissance économique de la bourgeoisie, le Siècle des Lumières a vu l’avènement d’une pléiade de penseurs tels que Voltaire, D’Holbach, Diderot, Kant etc.

Toutefois, ces philosophes se regroupent en deux principales tendances : l’idéalisme et le matérialisme ; une troisième non moins négligeable est le dualisme (tendance qui oscille entre idéalisme et matérialisme).

L’idéalisme admet l’existence d’un esprit supérieur qui gouverne tout, tandis que le matérialisme nie toute forme d’existence métaphysique, spirituelle et donne la primauté à la matière sur l’idée. En répondant à la question fondamentale de la philosophie, à savoir l’antériorité entre l’idée et la matière, les idéalistes disent que c’est l’idée de la chose qui précède la chose elle-même. Ils admettent, ne serait-ce que tacitement, un être concepteur de l’idée de la chose, en l’occurrence la nature et les éléments qu’elle contient. Le matérialisme qui soutient que la matière est incréée, éternelle et indestructible. L’un des plus anciens de cette tendance fut Thalès de Milet (625–545 avant notre ère). Il est le père du matérialisme spontané et soutient que la diversité de la nature et de la vie se présente comme allant de soi : « Tout ce qui existe, existe spontanément et ne provient pas d’un créateur. »

 

La pensée matérialiste estime que tout ce qui existe, existait déjà et que la nature n’a pas eu de commencement et n’aura pas de fin. Car si la nature a un commencement, cela suppose que le temps et l’espace aient eux aussi un commencement. Or si le temps a un commencement, cela suppose qu’il y a eu un moment où le temps n’existait pas. Comment concevoir une période sans temps ? Le temps n’est-il pas inséparable de la nature ?

Réponse du Pr. Doucouré :

Le fondement du raisonnement philosophique matérialiste est différent de par son mode opératoire à notre point de vue, car le matérialisme cherche Dieu dans la nature alors qu’Il n’y est pas. Le raisonnement philosophique matérialiste s’appuie sur le monde matériel pour cerner la question de Dieu. Ce type de raisonnement ne pourrait pas conduire à la connaissance de Dieu.

Pour les philosophes matérialistes, la connaissance provient de nos cinq sens. Autrement dit, tout ce que l’on pourrait connaître provient nécessairement de nos sens. De ce fait, ils soutiennent que tout ce que l’on ne voit pas, ne sent pas, n’entend pas, ne touche pas, l’on ne peut goûter n’aurait pas d’existence objective. Ceci est une vision trop matérialiste et qui cherche Dieu dans la matière. Or certaines propriétés de la matière n’existent que dans le monde physique. L’espace et le temps n’existent que dans le monde physique et non dans le monde spirituel ou métaphysique. Exemple : quand je me vois en rêve à La Mecque, j’y suis allé sans traverser d’espace et sans durée de voyage. Je peux me représenter l’intérieur de ma chambre étant en ville et sans traverser les rues pour y aller. De ce fait, l’espace et le temps n’existent que dans le monde physique.

La nature a un commencement, elle n’a pas toujours existé. C’est Dieu, l’Éternel Subsistant qui a toujours été. On l’appelle al Awâlou, le Premier ou Celui qui est antérieur à tout. Dieu a existé avant la matière, au moment où il n’y avait ni temps, ni espace, ni nature, c’est-à-dire précédant la création même du monde. Il est hors du temps et de l’espace, car dire que Dieu est dans le temps serait Le ramener à l’ordre des créatures. Or Il est le Créateur. Il est hors de l’espace car Il est antérieur à l’espace. Les esprits les plus incrédules se demanderont où se trouvait Dieu s’il n’était pas dans l’espace ? Il est impératif de bien cerner la notion d’antériorité que nous attribuons à Dieu. En effet, Dieu est antérieur à toute forme d’existence, qu’il s’agisse de la matière inorganique ou organique.

Après avoir élucidé la notion d’antériorité divine et la notion d’espace-temps, nous dirons que les autres formes de créature découlent de la volonté de Dieu. Ainsi, dans Son incommensurable divinité, Il décida de créer afin de se révéler à Ses créatures. Il se révéla à travers quatre principales voies :

  1. a. La connaissance du Créateur à travers les signes, c’est le cas des penseurs. Exemple : lorsque quelqu’un frappe à la porte, on peut estimer qu’il s’agit d’une femme par la voie. Tout ce qu’on peut certifier, c’est qu’il y a quelqu’un à la porte. Lorsqu’on voit une lettre, il faut l’ouvrir pour savoir son contenu nécessairement.

Le monde lui-même est un gros livre avec son auteur dont l’adresse se trouve sur la couverture, le contenu montrant la raison du livre. L’auteur doit nécessairement être doté de raison : parler, faire des actes, il est savant et dispose d’un stylo et de feuilles.

  1. La connaissance de Dieu à travers Ses attributs qui seront enseignés aux humains pour les édifier. C’est le chemin qu’empruntèrent les pieux (Anabiyu). Par contre, ceux qui se sont intéressés à Dieu à travers Ses créatures sont les philosophes.
  1. La connaissance de Dieu à travers Ses paroles : l’Évangile fut donné à Jésus, la Thora à Moïse et le Coran au Prophète Muhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui).
  1. Dieu se révèle aussi à travers tout ce qui se trouve entre terre et ciel. Certains philosophes sont convaincus que dans la nature il existe le mouvement et que rien ne reste éternellement tel qu’il est : les saisons se succèdent, le jour et la nuit, la chaleur et la fraîcheur, l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse etc. Ce constat nous amène à exposer la théorie d’Aristote sur le mouvement de la matière.

La conception même de l’homme est révélatrice d’un Être supérieur. En effet, l’homme n’est pas la cause de sa propre existence. Autrement dit, nous sommes tous convaincus que nous n’étions pas et maintenant nous sommes, alors notre existence provient de notre propre compétence. En effet, si chaque personne avait le pouvoir de se déterminer, chacun se voudrait beau, riche et bien portant. Si nous ne maîtrisons pas notre propre apparence, alors c’est qu’il y a un aspect de nous-mêmes qui nous échappe.

  1. 1. La thèse aristotélicienne du mouvement moteur

Aristote (384-322 avant notre ère) parle de premier moteur pour désigner Dieu. La cause motrice de toute chose est Dieu. C’est une cause efficiente, celle qui conditionne le reste.

Pour Aristote, point de mouvement sans moteur. Tout mouvement ordonné suppose un principe moteur qui se meut. Tout type de mouvement ordonné est enclenché par une cause qu’elle soit visible ou pas. De ce point de vue, nous concluons que le plus gigantesque des mouvements qui est celui des galaxies est enclenché par un esprit plus savant et supérieur en qualité. Mais ce premier moteur, poursuit Aristote, ne se meut pas lui-même. Il fait mouvoir mais ne se meut pas, il a une forme d’existence différente de celle de la matière. Voici quelques attributs qu’il donne au premier esprit :

– Il n’est pas situé dans un espace (car l’espace est une création, or Dieu est le Créateur qui a existé avant l’espace qui sera créé plus tard). En effet, Dieu étant le Créateur de toutes choses, Il n’éprouve pas le besoin de subir l’effet d’une quelconque création.

– Il n’a pas de forme ni de genre.

– Il est dépourvu de sensibilité.

– Il est parfait et éternel.

– Il est autosuffisant.

– Il existe par obligation contrairement aux humains qui existent par contingence.

– Il est antérieur à tout et intemporel.

Mais il existe une contradiction fondamentale chez Aristote lorsqu’il affirme que ce premier esprit fait mouvoir mais n’a rien créé. Il fait mouvoir mais n’a rien créé : ceci nous paraît contradictoire car mettre en mouvement le monde suppose que tout ce qui en découle vient de cette cause motrice et que sans elle point de créature. Il ne peut y avoir d’objet en mouvement qui ne soit pas créé. La mise en mouvement est évocatrice de la puissance même du Créateur. Le principe moteur dont parle Aristote est l’expression même de la création. L’homme conduit une voiture (donc la met en mouvement) : comment concevoir alors qu’il ne l’ait pas créée ?

Ce premier moteur possède un nom et des attributs : Aristote l’appelle premier moteur tandis que Hegel parle d’idée absolue, Platon parle d’idée pure, les Gens du Livre parle de Yahvé, Ehyé, Elohim, Jéhovah, Ely, el-Chadaï, les Perses l’appellent Khoudaï, certaines sectes hindoues et d’autres formations spirituelles secrètes (Framation…) l’appellent Ome, le Coran parle d’Allah ; et il a aussi des attributs.

La caractéristique fondamentale de la divinité est qu’elle ne comporte pas de défaillance semblable à celle des créatures : Dieu n’est pas défaillant et n’est pas atteint de somnolence ni de sommeil, car s’Il dormait, le mouvement des orbites serait désordonné. Il n’éprouve pas le besoin de manger, car manger provoque la souillure. L’acte de manger oblige d’aller aux selles, ce qui est une souillure. Il ne tombe pas malade et ne meurt pas.

Il aurait été convenable de dire que s’il existe un déclencheur de mouvement (supposé autonome), alors il y aurait fatalement une grande puissance qui l’a investi.

Mais il sied de préciser que Dieu est bien antérieur au mouvement dont parle Aristote. D’ailleurs, lorsqu’Aristote affirme qu’il y a un mouvement, cela suppose qu’il existe une cause antérieure, une cause agente. Contrairement aux matérialistes qui soutiennent que la matière est infinie et indestructible. Francis Bacon pense que la nature ainsi que ses composantes sont périssables. C’est le cas du système solaire qui se dégrade. Lorsqu’on admet que le soleil finira un jour tout comme le reste du système solaire. Lorsqu’on admet que le bras se casse, il peut aller de même pour le pied et même pour l’intégrité physique de l’homme. La partie d’une chose peut expliquer le reste à l’aide de l’extrapolation rationnelle.

La puissance divine a permis de donner vie au monde. Le monde ressemble à l’homme avec des parties visibles (monde apparent), puis des parties invisibles (le contenu de la terre). Chez l’homme existe l’eau (tout comme l’eau existe sur terre), chaleur dans l’organisme. Le vent dans les poumons tout comme le vent existe dans le monde.

Nous souscrivons à la thèse aristotélicienne du mouvement et de la forme. Cependant il existe plusieurs sortes de mouvements :

 

  • Le mouvement ordonné :

Tout mouvement ordonné a été enclenché par un être pensant.    

Les avions se dirigent vers leur destination à travers un plan de vol précis. Les voitures circulent selon un code de route sciemment élaboré. Certains appareils spatiaux qui sont à même de naviguer dans l’espace sans conducteur à bord sont guidés par des centres de commandement installés sur terre.

Par conséquent, il n’y a aucun mouvement ordonné qui ne soit l’œuvre d’un être doté de conscience et d’esprit de créativité. Cela est un postulat de base que nous extrapolons à l’échelle du monde. Le monde ainsi que la disposition du système solaire (soleil, lune, terre, étoiles…) est l’œuvre de qui ? Si tous les savants du monde entier sont convaincus que les planètes font des mouvements mais restent toujours dans leur orbite, à qui faut-il attribuer la sagesse de ce mouvement ordonné ?

  • Le mouvement interne :

Par mouvement interne il s’agit de tout ce qui change dans l’aspect d’une chose. On peut encore l’appeler l’effet du temps. Tout ce qui change dans son aspect a été créé. L’homme vieillit, les maisons deviennent inhabitables à force de vieillir, les appareils perdent en perfection. Donc tout ce qui subit l’action du temps n’est pas éternel. Les astrologues disent que le soleil finira un jour car il se consume à des proportions inquiétantes. La fin du soleil suppose la fin de la vie sur terre.

  • La forme :

La forme caractérise tout objet matériel. Il est impossible pour la matière d’exister sans la forme qui est conditionnée par l’espace. Mais la forme qui contient de l’ordre a été sciemment faite. Si vous apercevez la forme d’une brique, vous en concluez qu’elle a été façonnée. Observez une maison, les rues, une table, une marmite, vous en concluez que ces choses furent sciemment fabriquées pour obtenir la forme qu’elles présentent.

Prenez toutes les créatures aquatiques, vous conviendrez qu’elles ont été créées. Si vous voyez le dessin d’un poisson, vous jurez qu’il est l’œuvre d’un être pensant. Prenez toutes les créatures terrestres, elles ont toutes été créées. Si vous apercevez le dessin d’un oiseau sur un tableau, vous jurez qu’il a été fait et que ce n’est pas par hasard. Donc admettez que le vrai oiseau est l’œuvre d’un être supérieur. Même la vue du dessin au tableau d’un simple organe nous révèle qu’il a été dessiné par un être pensant.

Entre le dessinateur de la chose et le fabricant, lequel est le plus savant ? Dieu qui est parvenu à créer des êtres peut se passer Lui-même du besoin de créatures. L’homme peut faire des inventions avec l’esprit dont le Créateur lui a doté.

En poussant notre raisonnement et en l’étendant à l’organisme humain, vous verrez que l’homme est l’une des créatures les plus compliquées. Il est doté d’un esprit et de la faculté de discernement.

Cet esprit qui est la particularité de l’homme dépend du cœur. C’est pourquoi il est possible de perdre son esprit et conserver son cœur. Mais celui qui perd son cœur perd automatiquement son esprit.

Les médecins estiment que le cœur est le seul organe qui s’autorégule, il fonctionne de façon autonome. Mais d’où tire-t-il cette autonomie de fonctionnement ? Il n’est pas possible que la chair fraîche puisse avoir en elle-même son propre principe de fonctionnement. Les médecins ne connaissent que le battement, mais ignorent : la lumière (gaz), le mouvement (tic–tac) et la chaleur. Comment se produisent ces trois principes ? D’où viennent-ils ? Et pourquoi ? Ces mêmes questions sont valables pour le soleil et ses attributs.

Il puise son autonomie ailleurs qu’en lui-même. Lorsque les médecins disent que le cœur est la batterie de l’organisme, nous leur répondons que même une batterie capte sa puissance à partir d’un monde caché et qui ne nous est accessible qu’au moyen d’une ruse qui est la batterie. Pour nous théologiens, une batterie c’est ce qui est capable de prendre de la puissance dans le monde caché pour le ramener dans le monde visible et matériel. Nous souscrivons donc à la thèse de Platon qui soutient l’existence d’un monde caché.

  1. La thèse de Charles Darwin

Il défend la thèse que l’homme vient des primates qui ont muté grâce à la loi de la sélection naturelle qui agit dans la nature.

Pour mieux cerner la théorie de Darwin, il faut connaître sa carrière de marin qui lui offrit l’occasion de voir les espèces apparaître à la surface de l’eau de manière « allant de soi » pensait-il. Il crut que c’est l’eau qui se transforme en êtres vivants. L’air libre contenant des microbes était chaque fois combiné avec les composés chimiques de l’eau et qui donne ainsi des espèces vivantes.

Réponse du Pr. Doucouré :

L’humain ne provient pas d’une longue et lente évolution de la nature comme nous l’apprend Charles Darwin[2], mais d’une sagesse supérieure et insondable.

Il s’agit là d’une des pensées les plus impies. D’abord, nous n’avons jamais vu de singe fabriquer ne serait-ce qu’un modeste habitat. Le singe ne possède pas les attributs suivants :

– Le langage articulé

– L’écriture

– se vêtir

– cuisiner

Tous ces attributs lui font défaut, car il n’est pas doté de conscience et de raison qui sont la particularité de l’espèce humaine. Le chien est plus utile à l’homme que le singe car le chien peut être dressé pour capturer des voleurs ou détecter des substances illicites. Les chiens sont en plus des animaux domestiques.

Le darwinisme affirme que l’homme vient du singe, c’est qu’il admet qu’il est lui-même animal : ses propres parents, ses aïeux, ses fils et petit-fils ainsi que les grands penseurs philosophes, les rois, les présidents, les chefs religieux ainsi que les ministres et les directeurs généraux. Il s’agit d’admettre que ces gens sont comme des animaux sauvages qui vivent dans les arbres, les montagnes, dans les ténèbres de la nuit, nus dans le froid.

L’homme est l’une des créatures les plus belles ; il est plus beau que le singe qui a une âme de bassesse. Affirmer que nous sommes issus du singe, c’est affirmer que nous sommes des animaux sauvages en perpétuelle prédation.

D’ailleurs, les variétés de singes se différencient fondamentalement. Aucune variété n’engendrant une autre, à plus forte raison le singe ne peut engendrer l’homme qui est doté de conscience. Un babouin n’engendre pas un gorille qui lui-même n’engendre pas un orang-outan. Par conséquent, les variétés d’une même espèce ne se mélangent pas.

TABLEAU DE COMPARAISON

LE SINGE L’HOMME
n’a pas de conscience est doté d’une conscience
ne possède pas de science fait preuve de science
ne possède pas de langage articulé possède un langage articulé
habite dans des branches habite en cité organisée
ne fait pas de progrès fait des progrès et s’améliore
vit dans la bassesse est noble et supérieur
est éternellement nu s’habille
est vilain est beau
est une créature inférieure remplace Dieu sur terre
n’a jamais pu fabriquer le moindre récipient édifie des villes
n’a jamais pu fabriquer un paillage pour dormir  transforme le fer à sa guise
n’a jamais pu fabriquer d’habits fait des découvertes
n’a jamais pu vulgariser le savoir vulgarise le savoir
n’a pas de civilisation possède une civilisation appropriée
 n’exerce pas de métier a un métier, fabrique des objets

 

On voit nettement que l’hypothèse de l’origine simiesque de l’homme peut paraître insoutenable au regard même de la rationalité empirique.

Cette pensée matérialiste estime que la connaissance se situe au niveau de cinq sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goût. Or la réalité effective est toujours cachée et ne saute pas à l’œil. Prenons le moteur de véhicule qui marche à l’aide d’une combinaison de plusieurs éléments, mais impossible de savoir exactement quelle partie fait fonctionner la voiture. Si la religion était une drogue, certains pays seraient restés derniers. Les lois islamiques dirigent l’Iran, il n’est pourtant pas resté dernier. La science est compatible avec le Coran. Tout ce qui fait progresser une nation se trouve dans le Coran. Au temps d’Omar, celui-ci est parti planter le drapeau de l’islam à Jérusalem.

L’enseignement de la philosophie doit être équitable. Il est vrai que les idéologies circulent à travers la philosophie. Certaines mœurs des sociétés libérales d’Europe en Afrique, tels les rapports de sexe dont le dernier débat remonte au code de la famille.

[1]Pour démontrer l’inexistence de Dieu, un professeur de philosophie fit le schéma du corps humain au tableau. Puis il demanda aux élèves s’ils voyaient la tête, ceux-ci dirent que oui. Puis le professeur effaça la tête et fit la même opération pour les autres parties du corps et posa la question : voyez-vous le schéma du corps humain ? Non, répondirent les élèves. Au professeur d’ajouter que ce que l’on voit n’existe pas. A cette déduction, répliqua un élève, voyons-nous l’esprit du maître ? Non, répondirent-ils. Par conséquent, le maître n’a pas d’esprit, conclut-il.

La sagesse de cette anecdote est que notre perception n’est pas le critère exclusif de l’existence d’une chose. Nous croyons en l’âme alors qu’elle est invisible, les champs électriques aussi.

[2]Charles Darwin, de l’origine des espèces par voie de sélection naturelle, 1859.

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