Le sens profond de la dou’a
Osman Nûri Topbaş Efendi
Les prophètes et les bien-aimés d’Allah qui ont été envoyés à l’humanité et qui ont connu l’abondance ou la disette, la joie ou l’affliction ont toujours eu, de manière personnelle, leur propre cœur ouvert du côté d’Allah. Eux-mêmes ont vécu dans un climat propice à l’invocation (dou’a). À chaque état de fait, en vertu de leur comportement, consultant Allah en accomplissant toutes sortes d’invocations, ils ont légitimement constitué des guides sûrs et perpétuels.
Prendre refuge en Allah est une loi de la création et un devoir servile. Tout ce qui se trouve sur terre et dans les cieux est dans un état perpétuel d’obéissance divine, invoquant et suppliant Allah le Détenteur de la force illimitée. Ainsi, une véritable éducation religieuse inculque permanemment au croyant (mu’min) l’effort d’accomplir des invocations puisque celles-ci, provenant du fond du cœur, sont la clef de la porte qui s’ouvre sur Allah.
Toutes les fois où une dou’a est réitérée, elle se développe dans l’esprit du croyant sous forme de sentiments intimes, puis se répercute sur sa personnalité pour la rendre familière. C’est la raison pour laquelle les grands esprits, d’une manière continuelle, s’adonnent à la pratique de la dou’a d’autant plus que l’importance relative à l’attachement de leur cœur à la dou’a est évoquée, en guise d’avertissement divin, dans le verset coranique suivant :
Dis : « Mon Seigneur ne se souciera pas de vous sans votre prière ; mais vous avez démenti (le Prophète). Votre [châtiment] sera inévitable et permanent. » (Coran, Al-Furqane, 25/77)
C’est pourquoi s’habituer continuellement à faire toutes sortes de dou’as permettant de se rattacher au Seigneur contribue à établir une liaison entre Allah et Son serviteur. Quant à celles effectuées par pure affection, elles constituent des moments où le cœur embrasse la bénédiction divine.
Ce qui est exprimé durant la dou’a est une bénédiction et une miséricorde divines. Conformément à cela, la dou’a reste la toute première expression qui est véhiculée du cœur jusqu’au sanctuaire divin ; elle doit être en outre une confession liée à la désobéissance, à la faiblesse, à l’impuissance et à l’immoralité. La dou’a, c’est s’incliner devant Allah le Tout-Puissant pour s’en remettre à Lui dans la paix tout en étant conscients de notre impuissance. En vérité, débuter nos dou’as en confessant nos fautes et nos désaveux est l’expression de notre attachement à Allah et, par conséquent, la garantie de la validité de nos dou’as. À ce sujet, un verset coranique vient corroborer cette dimension par l’exemple d’Adam et de Jonas (que la paix soit sur eux) :
Tous deux dirent (Adam et Ève son épouse) : « Ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des perdants. » (Coran, Al-A’raf, 7/23)
« Et Zun-Nun (Jonas) quand il partit, irrité. Il pensa que Nous N’allions pas l’éprouver. Puis il fit, dans les ténèbres, l’appel que voici : ‹ Pas de divinité à part Toi ! Pureté a Toi ! J’ai été vraiment du nombre des injustes›. » (Coran, Al-Anbiya, 21/87)
Nous avons aussi un magnifique exemple de dou’a effectué par le Sultan Murat 1er Han alors qu’il était au Kosovo, admettant son impuissance :
« Ô Seigneur ! Aussi bien la fortune que le serviteur T’appartiennent. Je suis un serviteur impuissant. Tu es celui qui connaît parfaitement mon intention et mes secrets qui sont éloignés de tout désir de fortune. Je ne désire que Ta satisfaction… Ô Seigneur ! Ne permets pas que les combattants de l’islam demeurent dans l’impuissance face aux incroyants ! Honore-les par une victoire si éclatante que tous les musulmans pourront s’en souvenir ! Puisse Murat être sacrifié sur ce chemin de la commémoration et de la soumission !… »
Après la formulation de cette dou’a particulièrement sincère, une tempête se mit à souffler aux alentours au fur et à mesure. Face à cette armée deux à trois plus nombreuse, la victoire fut finalement remportée par les musulmans après huit heures de lutte acharnée et sanguinaire.
Après la bataille, au moment où le Sultan Murat 1er Han rendit visite aux combattants et s’occupa de leurs besoins, il fut sournoisement poignardé par un soldat serbe qui était blessé. Ainsi donc, il rendit l’âme et ce fait accrédita l’acceptation de sa dou’a faite auparavant.
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Ces dou’as sincères et intimes sont les plus beaux langages, les plus belles expressions de ces grands esprits nés de la clarté (nour) et de l’amour. Elles réconfortent les cœurs blessés et redonnent vie aux désespérés. Une dou’a exprimée avec un cœur pur, avec sincérité et accompagnée de larmes est une invitation à découvrir la bénédiction divine. Ce qui rend le cœur paisible pendant la dou’a, c’est le secret mystérieux de son rattachement au Seigneur.
Le Prophète (pbsl) est celui qui nous a appris les plus belles pratiques relatives aux dou’as. Il était celui qui, après chaque prière effectuée les yeux mouillés de larmes et les pieds enflés bien souvent, invoquait Allah en Lui exprimant toute la mesure de sa faiblesse en ces termes :
« Ô Allah ! Je me soumets de Ta colère à Ta satisfaction, de Tes tourments à Ton pardon et encore de Toi à Toi-même ! Je suis dans l’impuissance de Te glorifier tel que Tu le mérites ! Tu es glorifiable de la manière dont Tu te glorifies ! » (Muslim, Salat, 222)
Il est dit aussi concernant l’importance de la dou’a :
« La dou’a est adoration. Elle est la substance et l’essence de l’adoration. Quant à la grandeur d’Allah, aucune chose n’est plus précieuse que de L’implorer. Allah fera subir des tourments à celui qui ne L’implore pas. Que celui qui désire voir ses dou’as exaucées durant ses moments de peine et d’incommodité implore aussi Allah durant ses moments de joie et d’abondance. Notre Seigneur est miséricordieux ; quand un serviteur ouvre sa main, Il ne la laisse pas vide. Celui dont les portes de la dou’a sont ouvertes, les portes de la sagesse lui sont ouvertes également. La dou’a est la clé ouvrant les portes de la bénédiction, elle est l’arme du croyant, le pilier de la religion, la lumière de la terre et des cieux. » (Rudani, Jamu’l Fawaîd, 9219-20-21-22-25)
À l’opposé de ceux qui vivent dans l’ignorance et qui oppriment les êtres humains, il y a tous ceux qui font sourire le visage de l’orphelin gémissant dans le désespoir et tous ceux qui partagent la souffrance des gens plongés dans la détresse ; de telles personnes voient leurs dou’as immédiatement acceptées, en toute réalité. En vérité, il ne s’agit pas de dou’as accomplies par un quelconque orgueilleux qui se considère sans péché, mais ce sont des dou’as accomplies avec amour par ceux qui pour le pardon de leurs péchés font couler sans cesse des larmes jusqu’au fond de leur cœur.
Hz. Mawlana Rumî a dit à propos de ceci : « Renonce et fais des dou’as avec des yeux humides et un cœur brûlant de remords ! Car les fleurs s’ouvrent et s’épanouissent dans les milieux humides et ensoleillés ! »
Ainsi donc, quant à l’acceptation des dou’as, l’expression verbale de la personne en question n’est pas suffisante. L’effort relatif aux dou’as doit être accompli entre la crainte et l’espoir.[1] Le cœur doit vibrer par les désirs qui appartiennent aux sentiments engagés dans l’accomplissement des dou’as. Au même moment, quant à cette fonction purificatrice du péché, les dou’as doivent être effectuées de manière ferme, avec l’intention de ne plus plonger une nouvelle fois dans le péché.
Il nous est raconté dans un récit que Hz. Moussa (sur lui la paix) rencontra un jour un homme qui, en état d’indigence, était en train d’accomplir des dou’as. Tout en l’observant, Moussa voulut au fond de lui que la dou’a de l’homme fût acceptée. Pendant ce temps, Allah lui envoya un message mystérieux :
« Je suis plus miséricordieux que toi envers Mon serviteur. Il m’implore avec sa langue, mais son cœur est avec son troupeau de moutons. »
Lorsque Moussa (sur lui la paix) expliqua à l’homme la situation, celui-ci se mit brusquement à se ressaisir et à s’orienter vers Allah avec un cœur avéré.
D’autre part, la dou’a faite au nom d’un frère en religion et en son absence est rapidement acceptée. Notre Prophète (pbsl) a dit : « Il n’y a point de dou’as plus rapidement acceptées qu’en dehors de celles que le croyant fait à l’intention de son frère (en religion). » (Tirmidhî, Birr, 50)
Il se trouve également que certaines personnes font parfois appel à d’autres personnes pour que leurs dou’as soient acceptées parce qu’elles pensent qu’elles sont vénérables, alors que la raison principale qui garantie leur acceptation est la pureté du cœur et l’intimité. De ce fait, cela veut dire, y compris pour le pécheur, que la dou’a faite du fond du cœur pour un croyant est plus obligeante que celle faite pour une autre personne dont l’affection est plus limitée et que l’on croit plus pieuse aux yeux d’Allah. Ainsi donc, cet océan de tendresse et de clémence qui se développe au fond du cœur en désirant tout soutien est formulé par Hz. Mawlana Djalal ud-Dîn Rumî avec beaucoup de sens :
« Ô Seigneur ! Si ce ne sont que les gens pieux qui doivent recevoir l’espoir de Ta bénédiction, auprès de qui se réfugieront les coupables ? Ô mon Seigneur sublime ! Si Tu n’acceptais que Tes serviteurs particuliers, auprès de qui se réfugieront les coupables ? »
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En vérité, la situation du serviteur qui commet des péchés et qui demeure dans cet état ne signifie nullement qu’Allah l’ait abandonné. C’est pourquoi à la question : « Quelle est la personne dont la dou’a est valable ? » il faut y répondre : « Seul Allah le sait ». C’est également la raison pour laquelle, pour qui que ce soit, toute personne doit reconnaître au fond de son cœur la valeur de la dou’a provenant de l’un des serviteurs d’Allah.
Un jour le sage Ma’ruf al–Karhi entendit ceci alors qu’il se trouvait dans un marché :
« Pour l’amour d’Allah, buvez de mon eau ! »
Ceci lui fut adressé en guise de plaisanterie. Bien qu’il fût en état de jeûne, et afin de recevoir cette imploration « pour l’amour d’Allah », il prit cette eau sans hésitation et se mit à la boire.
Après sa mort, une sainte personne, ayant vu en songe Ma’ruf al–Karhi dans un état de béatitude, s’adressa à lui en ces termes :
« Pourquoi le Seigneur t’a t-Il accordé cette place honorifique ? Quelle en est la raison ? »
Ma’ruf al–Karhi lui répondit ceci :
« C’est à cause de la dou’a qui me fut revendiquée « pour l’amour d’Allah » en guise de plaisanterie. »
Ainsi donc, de même qu’il est nécessaire de bénéficier des dou’as effectuées par les croyants opprimés et blessés de cœur, de même il est nécessaire de se prémunir contre toute imploration portant la marque de la malédiction.
Le sultan seldjoukide Aladdin keykubad avait sollicité Bahauddin Valad, le père de Hz. Mawlana Djalal ud-Dîn Rumî, au moment où la construction du château de la ville fut achevée. Le sultan lui demanda de le contempler et de lui donner son avis. Ainsi le sage Bahauddin contempla le travail accompli et dit ceci :
« Votre château, concernant la prévention des éventuelles catastrophes telles que les inondations et les attaques des ennemis, présente de visu une beauté et une résistance suffisantes. Cependant, quelles mesures as-tu prises face aux flèches (dou’as) de malédictions décochées par les gens qui sont opprimés et torturés sous l’administration ? Parce que ces flèches de malédictions ne représentent pas un château tel que le tien, mais elles percent et traversent des milliers de pléiades de châteaux qui peuvent conduire le monde à sa faillite. Pour faire mieux, bâtissez des pléiades de châteaux fondés sur la justice et la charité et formez des soldats bénis venant de gens pieux. »
Quoi de plus rassurant pour vous que cela ! Car la sécurité et la paix des gens et même du monde entier reposent sur ces soldats bénis. En vérité, à côté des efforts et du courage déployés par les croyants en matière de victoire ou de réussite, notons que c’est autant grâce aux dou’as qui sont effectuées avec pureté de cœur.
Le Saint Coran, qui est le guide par excellence de la bienséance, renferme les plus nobles pratiques relatives aux dou’as. Allah le Très-Haut en relève quelques particularités en ces termes :
Dis : « Informez-moi : si le châtiment d’Allah vous vient, ou que vous vient l’Heure, ferez-vous appel à autre qu’Allah, si vous êtes véridiques ? C’est plutôt à Lui que vous ferez appel. Puis, Il dissipera, s’Il veut, l’objet de votre appel et vous oublierez ce que vous [Lui] associez. » (Coran, Al-Anam, 6/41-42)
« Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Certes, Il n’aime pas les transgresseurs. » (Coran, Al-A’raf, 7/55)
Afin de demeurer saufs le jour de notre résurrection, le plus grand intérêt qui nous est nécessaire consiste à ce que nous persistions dans l’invocation et que nous mourions dans l’intimité de nos dou’as les plus avantageuses, gardant présentement cette pensée dans nos souvenirs quotidiens. Notre Seigneur dit dans un verset : « Ô les croyants ! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission. » (Coran, Al-Imran, 3/102)
Certes, la raison des efforts déployés par chaque croyant (mu’min) durant sa vie est de pouvoir parvenir sereinement au bonheur jusqu’au moment de rendre l’âme, lors de son dernier souffle. Car, en dehors du Prophète (pbsl), nul n’est assuré. Même lui a toujours été inquiet à ce sujet. Même si l’état dans lequel chacun de nous rendra l’âme reste ignoré, le fait que nous rendrons l’âme dans l’état dans lequel nous vivons est une réalité. Pour cela, pour que nous puissions la rendre avec la foi, il est recommandé d’être permanemment en état de « sirat al-mustaqim »[2] et de vivre dans l’imploration constante d’Allah par le biais des dou’as, à l’instar de ce qui est révélé dans le verset coranique suivant par la bouche de Yûsuf (sur lui la paix) : « Ô mon Seigneur… fais-moi mourir en parfaite soumission et fais-moi rejoindre les vertueux. » (Coran, Yûsuf, 12/101)
La dou’a de ceux qui ont la conscience d’Allah que Lui-même nomme « la dou’a des pieux serviteurs » est décrite ainsi dans le Saint Coran : « (…) Seigneur, pardonne-nous nos péchés, efface de nous nos méfaits, et place nous, à notre mort, avec les gens de bien. » (Coran, Al-Imran, 3/193)
Au regard du miracle de Hz. Moussa (sur lui la paix), n’accordez aucune importance aux menaces de mort et aux différentes tortures qu’a pratiquées Pharaon sur les magiciens qui venaient tout juste d’embrasser la vraie foi. Aussi, dans ces brillantes supplications adressées au Seigneur, la grande leçon et l’avertissement qui nous sont destinés ne consistent pas au fait qu’ils furent seulement sauvés de la peine, mais plutôt de savoir qu’ils offrirent leur vie en étant musulmans et sans renier leur foi.
En effet, cette foi sublime est évoquée dans certains versets coraniques, tels que :
« Par celui qui nous a créés, dirent-ils, nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrète donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette présente vie. » (Coran, Ta-Ha, 20/72)
Ils dirent : « En vérité, c’est vers notre Seigneur que nous retournerons. Tu ne te venges de nous que parce que nous avons cru aux preuves de notre Seigneur, lorsqu’elles nous sont venues. Ô notre Seigneur ! Déverse sur nous l’endurance et fais nous mourir entièrement soumis. » (Coran, Al-A’raf, 7/125-126)
Lors de l’accomplissement de ces dou’as, ce qui parviendra au bienfait divin, ce n’est pas uniquement ce qui est dit à haute voix et de façon démonstrative, ce ne sont pas non plus les propos brillants qui ne se rallient pas au cœur et qui manquent de sincérité, l’apparence des paroles émues exécutées à renfort de grands cris, les poumons gonflés par la déchirure.
Si cela était ainsi, il aurait été nécessaire que les dou’as de ceux qui présentent des cas paradoxaux à cet état, ne faisant pas jaillir du sang de leurs poumons ou bien qui se gardent de trop élever la voix, ne soient acceptées. Avoir une telle pensée est une ignorance de cœur et est synonyme de formalité de langage, voire même d’inexistence. Demeurer dans de pareilles intempérances lors de l’accomplissement des dou’as contribue en réalité à exposer à la non-valeur l’essence de la dou’a, sa spiritualité et sa sainteté. À propos de ceux qui agissent de cette manière, notre Prophète (pbsl) les avertit en ces termes : « Un groupe viendra et dépassera la limite de leurs dou’as », les prévenant ainsi de toute éventuelle inclination allant dans ce sens. Un autre hadith stipule ceci : « Vous n’adressez pas vos dou’as à un sourd. Vous suppliez Allah l’Un, à votre disposition et perceptible. » (Bukharî, Jihad, 131)
Le Seigneur ne refuse nullement les dou’as intimes. Cependant, Il n’accepte pas certaines implorations qui ne sont pas nécessairement conformes au destin. C’est pour cette raison que celui qui implore doit continuer à agir ainsi et ne pas se lasser. Dans ce cas, cela veut dire que la contrepartie de ces dou’as est envoyée au monde de la résurrection. Un cœur submergé par l’angoisse suscitée par la dou’a doit être dans la perception de s’être réfugié auprès de la plus éminente porte. Les cœurs qui patientent devant cette porte menant aux dou’as doivent espérer une quelconque bienveillance ; au seuil de cette bénédiction ils ne se lassent pas d’attendre, fût-ce une vie entière. Car le fait est que dans leur univers, les dou’as et les larmes résultent de la bénédiction divine, tel un élixir incarnant la tranquillité et le réconfort aux cœurs affligés, un cœur brûlant de l’amour d’Allah, semblable à une rivière délicieuse.
Nous ne devons pas oublier que nous ne pouvons pas parvenir au véritable honneur et à la dignité d’être humain si nous ne renonçons pas à nos péchés. Ceux qui veulent parvenir au secret lié au pardon et qui veulent préserver les grâces innombrables du Seigneur doivent avant tout s’efforcer de sentir l’odeur de ce pardon au milieu des roses d’affection et à travers les dou’as et autres supplications.
Veuille notre Seigneur, Tout-Puissant et Propriétaire de toute bénédiction, nous accorder Sa miséricorde et faire pleuvoir sur nous Ses grâces en matière de pardon.
Ô Seigneur ! Honore-nous avec la capacité de pouvoir bénéficier de Ta bénédiction et de Ton pardon dans l’amour, avec un ardent désir et avec des larmes sincères ! Avec l’espoir d’acquérir la satisfaction divine, accorde Ta miséricorde à toute créature ainsi qu’un trésor intarissable dans nos cœurs ! Unifie nos nations dans la grâce et la justice, nos concitoyens dans le bonheur et la concorde, et considère les nombreuses dou’as de Tes serviteurs pieux !
Amin !
[1] Litt. « havc ve reca » en turc ottoman. Vocable présent dans l’article original en turc. (NDLT)
[2] Le chemin de la droiture.