Être en compagnie des pieux

Nov 26, 2023 par

Sadık Dânâ

Les serviteurs pieux ont pour habitude de lire les histoires du Prophète r et de ses nobles compagnons, surtout celle de Sâlman al-Farisî t, car elle renferme bon nombre de détails.

Que contient cette histoire très honorable ?

C’est l’histoire d’un jeune mazdéen[1] converti à l’Islam qui, au nom de son amour pour Allah, de la préservation de sa foi, quitta sa maison familiale en dépit de son attachement profond à celle-ci et remplit son devoir de servitude envers Allah au cours d’une vie particulièrement longue[2]. Durant cette longue et précieuse vie, bien qu’il fût confronté à toutes sortes de troubles, d’angoisses et d’insultes dans le sentier divin, sa foi et son amour sans fin pour Allah ne diminuèrent jamais. Au contraire, sa foi, son enthousiasme et son abnégation augmentèrent considérablement. Pour l’amour d’Allah, il fut bénévolement au service de personnes vertueuses.

Il n’hésita pas une seule seconde à renoncer à tout ce qu’il avait pour rencontrer notre vénéré Prophète r. Il fit face à toutes sortes de difficultés et, malgré cela, montra une détermination inébranlable. Finalement, Allah Tout-Puissant exauça son souhait, et Sâlman t reçut l’insigne honneur d’entrer en présence du Prophète r, la meilleure des créatures.

Hazrat Sâlman al-Farisî t était un serviteur ascétique, juste et véridique. Il jouissait de bonnes mœurs, d’une abnégation, d’un sens de renoncement et d’une sincérité profonde. C’était un homme ingénieux et clairvoyant qui se résignait à Dieu en toute circonstance. À la faveur de ses nombreuses vertus, même les compagnons ne pouvaient pas se passer de lui.

Bien qu’il fût d’origine iranienne, les Muhadjirines ne cessaient de dire  » Sâlman est des nôtres « , tout comme les Ansars disaient aussi « Sâlman est des nôtres « .

En raison de sa satisfaction face à ces propos, et pour honorer ses compagnons y et en premier lieu Sâlman t, notre Prophète r dit :

« Sâlman est des nôtres, il est des Ahl al-Bayt ».

L’apparence extérieure et le for intérieur de Sâlman étaient illuminés. Le Prophète, à titre exceptionnel, interagissait fréquemment avec lui pendant la nuit. Il avait une vie très ordonnée. Il recommandait à son frère croyant Abû Darda t de se tracer un bon emploi du temps quotidien, disant :

« Mon frère… Ne tombe pas dans l’excès de l’ascétisme, alimente-toi bien, passe de bons moments avec ton partenaire de vie, jouit de chaque grâce à sa juste valeur ! Allah Tout-Puissant a un droit sur toi, de même que ton âme, ta famille et la communauté. »

Il ne manquait pas de lui rappeler également que parmi ces quatre droits, le droit d’Allah l’emportait.

Un ami d’Allah disait :

« Ô mon frère ! Que cette vie longue et fructueuse de Sâlman al-Farisî soit un exemple pour toi. Tu es aussi un voyageur dans cette vie. Réalise qu’Allah t’a créé béni, et ne te laisse pas tromper par ce monde éphémère parce que ce monde essaie de distraire tout le monde. Que les jouissances éphémères, les moments agréables et désagréables de cette vie ne te détournent pas de ton Créateur ! Dans la vie, il y a des hauts et des bas. Nous serons éprouvés par la richesse, la prospérité, la pauvreté, l’adversité, les maladies, les afflictions et diverses calamités. Au-delà des épreuves (de la vie), considère ton devoir de servitude envers Allah comme la chose la plus sublime et la plus précieuse entre toutes. Si tu crois fermement à cela et persévère dans cette voie, ton Seigneur sera satisfait de toi. Par conséquent, tu connaîtras le bonheur tant dans ce monde que dans l’autre. »

En fait, ce serviteur vertueux essaie de nous dire ceci : 

« Ne gaspille pas ta vie éphémère dans ce bas-monde pour des futilités ! Abandonne-toi de tout cœur à Allah, et cramponne-toi au Coran et à la Sunna ! Évite l’illicite et acquitte-toi dûment de tes obligations religieuses ! Réalise l’importance capitale des invocations et des évocations, et fais-les en temps opportun, avec beaucoup de soin ! Sois constant dans le rappel d’Allah ! Sois du nombre des patients et des reconnaissants ! Remets-toi au Seigneur en toute circonstance ! Sois utile à ton pays ! Demeure en compagnie des justes et des véridiques… »

Dans certaines de ses assises religieuses, le célèbre Hatîb lisait le célèbre sermon fait à Suk-i Ukaz par Quss Ibn Sâ’ida, qui était le chef du convoi d’Iyad. Lorsque nous lisons et retenons les mots de ce fameux sermon ‒ qui sont très précieux en termes d’éloquence et de sens ‒ nous prenons conscience de l’aspect éphémère de cette vie et nous nous attelons à disposer d’elle en conséquence.

Tel est le contenu du sermon :

« … Ô êtres humains ! Venez, écoutez, retenez et tirez des leçons ! Le vivant meurt, le mort se putréfie, tout ce qui doit arriver arrive… La pluie tombe, les plantes poussent, les enfants grandissent et prennent la place de leurs parents. Puis ils périssent tous. Les événements ne s’arrêtent pas, ils se succèdent en permanence.

Ouvrez vos oreilles et soyez attentifs, le ciel et la terre vous transmettent des messages remplis de sagesse. La terre est comme un tapis étalé, et le ciel un plafond très haut. Les étoiles se déplacent, les mers stationnent, les venants partent, et les partants ne reviennent jamais. Est-ce par satisfaction qu’ils restent là où ils sont arrivés, ou y sont-ils maintenus contre leur gré ?

Je jure par Allah qu’il y a une religion qui est plus aimée d’Allah que celle que vous pratiquez à présent. Il y a un prophète d’Allah qui viendra dans un avenir très proche. Son ombre est déjà descendue sur nous. Heureux celui qui croira en lui et se laissera guider par lui. Malheur à celui qui se rebellera et s’opposera à lui. Honte à ceux qui ont passé leur vie dans l’insouciance…

Ô peuple d’Iyad, où sont vos aïeux Aba’u ? Où sont les peuples de Âd et de Thâmud qui bâtissaient des palais et des maisons dans des rochers gigantesques ? Où sont Pharaon et Nemrod qui étaient remplis de mégalomanie du point de vue de leur immense richesse, au point même d’affirmer à leur peuple respectif : “Je suis votre Seigneur !” Ils étaient beaucoup plus forts et plus puissants que vous. Ils ont tous fini dans les profondeurs de la terre qu’ils foulaient avec gloriole et pétulance. Leurs vastes demeures sont maintenant désertes et servent de lieux de divertissement aux chiens.

Ne soyez donc pas négligents comme eux ! Tout dans cet univers est voué à l’échec. Seul Allah est éternel. Il est l’Unique, Il n’a ni semblable ni égal, et c’est Lui qui est Digne d’être adoré. Il n’a pas engendré et n’a pas été engendré. Il y a beaucoup de choses à apprendre de l’histoire de ceux qui nous ont précédés ; il y aura toujours de l’espace dans la rivière de la mort pour y plonger, mais on ne peut plus en sortir après y avoir plongé. Tout le monde meurt, adulte comme enfant. Mais personne ne revient dans ce monde après l’avoir quitté. J’ai donc compris que ce qui arrive aux autres m’arrivera certainement… »

 Quss Ibn Sâ’ida ne connut pas le bonheur de rencontrer le dernier prophète Muhammad r. Le Prophète avait coutume de dire à son propos :

« J’espère qu’Allah Tout-Puissant ressuscitera Quss Ibn Sâ’ida en tant que membre de ma communauté…« 

D’autre part, mon honorable maître n’avait présidé aucune assise spirituelle sans évoquer la nécessité de manger avec modération… Il avait l’habitude d’insister sur l’importance de manger peu, disant : “Le meilleur des remèdes consiste à manger peu, à suivre un régime alimentaire.”  Quelques hadiths stipulent à ce propos :

« – Quiconque mange peu pour l’amour d’Allah, son cœur sera empli de lumière. « 

« –Quiconque prend l’habitude de manger et de boire beaucoup aura le cœur sombre, endurci et désintéressé au dhikrullah (rappel de Dieu). « 

 À nouveau, le sublime Prophète r apporta ces paroles aux fidèles de sa communauté :

« –Illuminez vos cœurs au moyen de la faim ! Faites le jihad avec votre âme ! Servez-vous de la faim et de la soif comme une arme pour l’éduquer et la purifier ! Continuez à frapper à la porte du Paradis au moyen de la faim. La récompense de celui qui se bat contre son âme pour la discipliner est comme la récompense de celui qui combat l’ennemi sur le front. Il n’y a pas de meilleure action dans le sentier divin pour forger l’âme que la faim et la soif. Celui qui garde son estomac plein tout le temps ne peut entrer dans l’univers de la spiritualité, ne peut vivre le plaisir de la spiritualité et perd le goût de l’adoration. « 

 « -Ne tuez pas votre cœur en mangeant et en buvant démesurément. Le cœur est comme une jeune plante. Tout comme lorsqu’une jeune plante reçoit trop d’eau, elle jaunit, se dessèche et ne pousse pas, le cœur aussi meurt, s’appauvrit en pensées pieuses et perd progressivement sa croyance lorsque le corps s’alimente trop… « 

« -Le plus aimé d’entre vous auprès d’Allah est celui qui a l’habitude alimentaire la plus modérée et le corps le plus léger.

“- Quand une personne modère son alimentation, elle est remplie de lumière.

– Avoir l’estomac toujours trop rempli fait appel à toutes sortes de maladies.

Quant à Urwa b. Zubayr, il a aussi déclaré :

-« Je n’ai jamais vu quelqu’un qui maîtrise la signification du Coran, ses fards (obligations), ses notions du licite et de l’illicite, la poésie arabe et la science de la généalogie que ‘Aisha c. Voici quelques-unes de ses belles paroles pleines de sens :

« – Continuez à frapper à la porte du Maître Suprême, Il vous l’ouvrira un jour.  » On lui demanda :

« -Avec quoi devons-nous y frapper ?  » Telle fut sa réponse :

« -Par la faim et la soif… »

Le compagnon Ali t dit :

« J’ai demandé à Abû Bakr la raison pour laquelle il nous a tous devancé dans la spiritualité. Il répondit :

– “C’est grâce à ces cinq choses.

  • l. J’ai vu que les gens sont divisés en deux groupes. Ceux qui aiment ce bas-monde et ceux qui préfèrent l’Au-delà. Et moi alors j’ai choisi le Maître Suprême.
  • 2. Depuis que je suis venu à l’Islam, je n’ai jamais mangé à satiété.
  • 3. Depuis que je suis venu à l’Islam, je n’ai jamais étanché ma soif à satiété.
  • 4. Depuis que je suis venu à l’Islam, j’ai fait face à deux types d’action. Les actions pour ce monde et celles pour l’Au-delà. J’ai alors préféré celles pour l’Au-delà.
  • 5. J’ai toujours participé aux assises spirituelles du Messager d’Allah r. Je ne m’y suis jamais absenté, même pas un seul instant. ”

Le grand Imam Sha’ranî nous a donné les conseils suivants :

« – Ô cher enfant ! Sache que le secret pour demeurer en bonne santé sur cette voie, pour être spirituellement fort et un meneur d’hommes, c’est la faim, c’est-à-dire ne pas manger plus que le nécessaire.

Si tu aspires à être inscrit au nombre des bienheureux et à atteindre le bonheur, sache que tu dois faire de la faim ton compagnon, c’est-à-dire que tu ne dois manger que par nécessité. Sache que manger ce qui est nécessaire et se passer du reste nettoie les parties du corps que Satan occupe… »

Suleyman Daranî a dit aussi ce qui suit à propos de la faim :

– Toute chose est à même d’être atteinte par la rouille. La rouille du cœur est la satiété de l’estomac.

– La faim est un trésor caché auprès d’Allah Tout-Puissant et Suprême. Il ne l’ouvre à personne d’autre qu’à celui qu’Il aime.

– La faim est la clé de l’Au-delà, et la satiété est la clé du monde.

– Pouvoir me nourrir avec une bouchée licite les soirs me réjouit plus que le fait de passer toute la nuit en prière. En effet, quand le soleil se couche, la nuit se présente, mais pour le croyant, la nuit du cœur se présente quand son estomac est trop rempli.

– Je prends plus de plaisir à L’adorer quand mon estomac subit sévèrement la faim.

Junayd al-Baghdadî témoigne :

– Nous n’avons pas atteint notre dimension spirituelle à travers les paroles vaines. Nous ne l’avons pas atteint non plus avec la guerre et le combat. Cependant, nous l’avons atteint à travers la faim, le manque de sommeil, le renoncement au monde et la privation des jouissances et des choses agréables au regard.

Pour ce qui est de Bayazid Bistamî, il dit :

– La faim est un tel nuage qui ne laisse tomber que la pluie de la sagesse. Le cœur de celui qui a faim devient pur et délicat, et le cœur de celui à l’estomac trop plein devient insensible.

Dhul-Nun al-Misrî révéla ceci :

– Je ne mange pas à satiété. Car, à chaque fois qu’il m’arrive d’avoir l’estomac plein, soit je commets un interdit ou soit je m’intéresse à des choses qui me font tomber dans l’interdit.

Ahmed ar-Rifai dit :

– La pureté du cœur, la clairvoyance, l’acuité visuelle pour voir la réalité divine s’obtient en mangeant et en buvant modérément. Car la faim éloigne de l’orgueil, de l’arrogance et de l’oppression contre ceux qui nous entourent, tout comme elle permet à l’âme de se délecter à tel point qu’elle commence à être occupée avec Allah tout le temps. Suite à mes expériences, j’ai réalisé qu’il n’y a rien de plus efficace contre l’égo que la faim.

D’après les paroles de Yahya b. Muadh :

– La faim est la lumière, la satiété est le feu… L’appétit et le désir sont du bois…

– Nul ne remplit exagérément son estomac sans qu’Allah ne le prive de ce qu’il ne retrouvera plus jamais.

– La faim est la nourriture d’Allah sur terre, et l’aliment avec lequel les corps des véridiques se nourrissent.

Mon honorable maître avait pour habitude de lire ces dix points sensibles au sujet du jeûne et du manger peu :

  • 1. La faim procure du délice au cœur et renforce la mémoire. La satiété pousse à la stupidité, à l’oubli.
  • 2. En état de faim, le cœur devient délicat et prend plaisir à la prière et à l’adoration. Dans la satiété, le cœur s’endurcit et ne peut prendre plaisir à l’adoration.
  • 3. La faim pousse le cœur à l’humilité, à la modestie ; tandis que la satiété mène à la prétention, à l’arrogance et à la surestimation de soi.
  • 4. En état de faim, on pense aux pauvres et aux affamés ; et en état de satiété, on les oublie et on ne pense qu’à son propre plaisir.
  • 5. En état de faim, les désirs sensuels et lubriques s’estompent, tandis qu’en état de satiété, l’âme trouve de l’énergie pour récidiver dans la turpitude.  
  • 6. La faim pousse le corps à l’éveil et à la vigueur, alors que la satiété apporte le sommeil et l’insouciance.
  • 7. Il est facile de persévérer dans l’adoration et dans l’obéissance en état de faim, et de tomber dans la paresse et dans le laxisme en état de satiété.
  • 8. En état de faim, le malaise disparaît et le corps devient sain ; mais en état de satiété, le corps s’épuise et le malaise prend place.
  • 9. En état de faim, le corps devient léger et vigoureux, tandis qu’en état de satiété, il est saisi par la lourdeur et le manque d’agilité.
  • 10. La faim suscite l’enthousiasme de donner et de faire l’aumône ; et au Jour du Jugement, le serviteur sera ombragé sous l’ombre de ses aumônes.

On demanda aux médecins :

– Quel est le meilleur remède ?

“-Le meilleur remède consiste à manger peu”, répondirent-ils.

On demanda aux gens de sagesse :

              Qu’est-ce qui donne le plus d’enthousiasme concernant l’adoration ?

“-C’est le fait de manger modérément ”, répondirent-ils.

Et aux érudits, on demanda :

– Quel est le meilleur secret pour la mémorisation du savoir ?

“-C’est le fait de ne manger que le nécessaire”, Répliquèrent-ils.

On demanda aux pieux aînés :

– Quelle est la nourriture la plus délicieuse ?

“-C’est le fait de manger peu ”, dirent-ils.

Mon maître faisait également très attention à la nourriture. Il se lavait les mains avant et après le repas. Il avait l’habitude de s’asseoir de façon complaisante sur les genoux pliés pour manger. Il ne s’adossait jamais pour manger. Quoi qu’on lui servît, il le mangeait paisiblement, en commençant par la basmala et en terminant par la louange à Dieu.

Il commençait le repas en absorbant quelques grains de sel, prenait de petites bouchées, et mangeait la nourriture lentement et calmement en mâchant. Il mangeait toujours ce qui était devant lui. Si la nourriture était trop chaude, il ne soufflait pas dessus pour la refroidir, il attendait qu’elle refroidisse.

En particulier, il prenait grand soin à manger silencieusement, avec tranquillité et éveil spirituel. Il avait coutume de souligner que la nourriture qui n’était pas consommée avec l’éveil spirituel conduisait à l’insouciance. Quand on lui servait différents plats, il ne mangeait pas l’un pour laisser les autres ; il prenait soin de prendre une ou deux bouchées de chacun d’eux. Il déclara que chaque bouchée consommée avec l’esprit éveillé facilite l’évolution spirituelle.

Il mangeait avec gratitude tout ce qui lui était servi, même si c’était du pain sec. Il ne lui est jamais arrivé de déprécier le repas qui lui était servi.

Il préférait manger à même le sol, et si le repas était servi sur une table, il se mettait alors à table. S’il se trouvait à table avec différentes personnes et chacune avec son assiette, il attendait toujours que les autres soient servis et tous commençaient alors à manger.

Tout comme il appréciait que tout soit fait à temps, il recommandait également que le repas soit prêt à temps par mesure d’organisation. Il veillait à ce qu’aucun morceau de nourriture ne tombât devant lui quand il mangeait et remettait la serviette dans sa forme d’origine après le repas.


[1] Le Mazdéisme (ou Zoroastrisme) est une religion de la Perse antique qui, entre autres, honore le feu comme élément sacré. (Note de la Rédaction).

[2] La durée de la vie de Sâlman al-Farisî n’est pas exactement connue et a fait l’objet de divers récits à ce propos. Selon certains de ces récits, il aurait vécu jusqu’à l’âge de 250 ans voire 280 ans. Selon d’autres sources ou récits, il serait mort entre l’âge de 85 et 90 ans, sous le califat de ‘Uthmân, ce qui était à l’époque un âge très avancé. (Note de la Rédaction).

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